Taxe juive

La Taxe juive ou Taxe de cacheroute est une allégation antisémite ou une légende urbaine diffusée essentiellement aux États-Unis par les organisations antisémites extrémistes suprémacistes et autres, telles que l'Alliance Nationale ou le Ku Klux Klan,.



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La Taxe juive ou Taxe de cacheroute (en anglais : "Kosher tax") est une allégation antisémite (en générale une allégation est une chose irréelle) ou une légende urbaine diffusée essentiellement aux États-Unis par les organisations antisémites extrémistes suprémacistes et autres, telles que l'Alliance Nationale ou le Ku Klux Klan[1] [2] [3] [4] [5] [6], [7] [8] [9].

Selon les accusations de ces groupes, les industries agro-alimentaires sont obligées de payer un prix démesuré pour obtenir une attestation de cacheroute sur leurs produits (fréquemment symbolisée par un K ou un U encerclé) qui indique que le produit est kascher ou parve (kascher sans lait ni viande) ; ce coût serait répercuté sur les consommateurs sous le nom de kosher tax. Cette taxe serait «extorquée» aux compagnies alimentaires sous la menace d'un boycott[10], et utilisée pour supporter les causes sionistes ou l'état d'Israël[2]. Les groupes racistes encouragent les consommateurs à éviter ces taxes juives en boycottant les produits kascher[8], ou en demandant le remboursement de la taxe au gouvernement sur leur déclaration de revenus[9].

Le coût réel pour les consommateurs est le plus souvent infime[1][5]; en 1975, le coût pour obtenir le certificat de cacheroute a été estimé par The New York Times comme égal à un 6, 5 millionième (0, 0000065) de cent par article pour un produit typique[3]. Ceci est plus que compensé par les avantages d'être certifié[1]. La certification conduit à une augmentation des revenus des ventes en ouvrant le marché additionnel des Juifs qui observent la cacheroute, des musulmans qui mangent halal et des végétariens, des Adventistes du Septième Jour et de tous ceux qui ont une intolérance au lactose et qui ne peuvent pas absorber de produits laitiers (les produits certifiés parve répondent à ce critère) [3] [4] [11]. Selon le rabbin et historien Berel Wein, «Le coût du certificat de cacheroute est toujours reconnu comme une dépense publicitaire et jamais comme une dépense de fabrication[5]». De plus, selon les mêmes sources, si la certification de cacheroute n'était pas profitable aux industriels, alors ceux-ci ne se seraient sans doute pas lancés dans une telle procédure de certification. Il semblerait même que l'augmentation des ventes due au certificat de cacheroute aurait fait au contraire baisser le coût des produits[6][11].

L'obtention du certificat prouvant qu'un produit est kascher est une décision volontaire prise par la société désirant des ventes supplémentaires de clients (juifs et non-juifs) qui regardent la certification kascher lors de leurs achats[4], et est aujourd'hui spécifiquement recherchée par les services de marketing des sociétés agro-alimentaires[11]. Les coûts payés pour l'obtention du certificat servent à couvrir les frais de vérification et de contrôle effectués et non pour des causes sionistes ou pour Israël[2].

Notes et références

  1. (en)  : Jan Harold Brunvand; Encyclopedia of urban legends; Juin 2001, réimprimé en novembre 2002; éditeur : W. Norton & Company; ISBN 0-393-32358-7; chapitre : The Jewish Secret Tax; pages : 222-223
  2. (en)  : [1]; La Kosher Nostra; Barbara Mikkelson; Urban Legends Reference Pages; 24 mai 2002; consulté le 23 octobre 2006
  3. (en)  : [2] : The "Kosher Tax" Hoax : Anti-Semitic Recipe for Hate; Anti-Defamation League; janvier 1991; consulté le 23 octobre 2006
  4. (en)  : [3]; The "Kosher Tax" Fraud; Yaakov Luban; éditeur : Orthodox Union; consulté le 23 octobre 2006
  5. (en)  : [4]; The problem with Shinui; Berel Wein; 27 décembre 2002; Jerusalem Post; consulté le 24 octobre 2006; archiveur : [5]; date d'archivage : 27 décembre 2002; «…en raison du volume de produits, le coût du certificat par unité est si faible, qu'il ne figure pas en réalité dans le coût du produit.»
  6. (en)  : Jacob Sullum ; Kosher Cops; juillet 1993; The Freeman : vol 43, chap 7; [6]; «…la propagande antisémite s'est pendant des années répandue en insultes contre la kosher tax (taxe juive). C'est l'augmentation supposée des prix lorsque une société agro-alimentaire décide de payer pour une supervision privée de la cacheroute, de façon que les produits puissent obtenir un certificat de cacheroute.. …Pour ceux qui refusent la théorie de la conspiration juive, une explication plus réaliste, est que les sociétés ont calculé que les ventes supplémentaires générées par la certification de cacheroute leur rapporteraient plus que le coût de la certification, et par conséquent n'ont pas eu à augmenter leurs prix.»
  7. (en)  : [7]; Jewish, Muslim groups join forces join to protect ritual slaughter; Paul Lungen; 20 février 2003; éditeur : Canadian Jewish News; consulté le 24 octobre 2006; «Les antisémites ont formulé la calomnie de la kosher tax pour se plaindre que les consommateurs paient une taxe supplémentaire sur les produits portant la certification de cacheroute.».
    (en)  : Jeffery Kaplan et Leonard Weinberg; The emergence of a Euro-American radical right page 163; février 1999; éditeur : Rutgers University Press; New Brunswick, New Jersey; ISBN 0-8135-2563-2
  8. (en)  : Kathleen M. Blee; Inside organized racism : women in the hate movement, chapitre : The Place of Women, page 129; 2002; éditeur : University of California Press; Berkeley, California; ISBN 0520221745; [8]; «Quelques groupes racistes exhortent leurs membres à boycotter les produits certifiés cachers»
    Voir aussi note 70 en bas de page 232 : par exemple, voir Kosher Racket Revealed : Secret Jewish Tax on Gentiles (pamphlet distribué par un groupe raciste anonyme, vers 1991).
  9. (en)  : [9]; Antisemitism in Canada - Regional Climates : Ontario : Toronto; 2000 Annual Audit of Antisemitic Incidents; éditeur : B'nai Brith Canada; consulté le 25 avril 2007; «Certains mythes antisémites continuent de proliférer. Le mythe de la Taxe juive prétend que l'achat d'aliments avec le symbole cacher inscrit dessus, veut dire qu'une partie du prix forme une taxe qui revient au peuple juif. Les gens sont conseillés de regarder dans leur placard le nombre de produits portant ce symbole caché et de demander le remboursement de cette taxe au gouvernement lors de leur déclaration d'impôt. La majorité des alertes que nos bureaux ont reçues concernant les demandes de renseignements concernant le remboursement de la Taxe juive, provenait de comptables qui avaient reçu un mailing ou dont les clients avaient demandé d'inclure cette taxe dans leur déclaration. Selon ces comptables, les gens demandant le remboursement n'étaient pas antisémites, mais avaient reçu les lettres et ignoraient même fréquemment jusque là la signification des symboles sur les produits alimentaires. Cependant, on doit le dire, ces ignorants étaient particulièrement réceptifs au message indiquant que les Juifs essayaient sournoisement d'extorquer de l'argent d'un public qui ne se doutait de rien.»
  10. (en)  : [10]; Anti-Semitism : Patriot'publications taking on anti-Semitic edge; hiver 2002; éditeur Southern Poverty Law Center : Intelligence Report; consulté le 25 avril 2007; «Le magazine d'extrême droite Media Bypass, a raconté, entre autres, l'histoire d'une arnaque de la Kosher Nostra [note du traducteur : assimilation faite avec la Cosa Nostra, nom de la Mafia sicilienne] où les principales compagnies agro-alimentaires américaines payaient une Taxe juive se montant à plusieurs centaines de millions de dollars par an, afin d'être protégées d'un boycott juif. Selon l'auteur de l'article, Ernesto Cienfuegos, ces programmes d'extorsion élaborés étaient coordonnés par des conseils rabbiniques mis en place, non seulement aux États-Unis mais également dans d'autres pays occidentaux.»
  11. (en)  : [11]; Dispelling a rumor - there is no kosher tax or Jewish tax; 22 décembre 2003; éditeur : Boycott Watch; consulté le 24 octobre 2006.

Sources

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